Programmes Spéciaux

Itinéraires non fixés (Unfixed Itineraries) était un symposium de deux jours qui a réunit des chercheurs et d’artistes et qui a eu lieu du 25 au 26 octobre 2013 à l’Université de Californie à Santa Cruz. J’ai co-organisé l’événement avec le professeur Omnia El Shakry (UC Davis).

Ce symposium sur le cinéma et la culture visuelle arabe a été conçu pour mettre en valeur la pluralité de la culture visuelle arabe, les itinéraires complexes par lesquels elle est produite et les multiples trajectoires à travers lesquelles elle peut être vécue. Des artistes et universitaires étaient présents du Liban, du Maroc, d’Égypte, de Syrie, d’Europe et des États-Unis. Les travaux présentés couvraient un large domaine de formes, de styles et de préoccupations thématiques. Le symposium a inclus la participation et l’œuvre créative de :

Livia Alexander • Michael Allan • Ahmed Bouanani • Dore Bowen • Ali Cherri • Kay Dickinson • Tarek El-Ariss • Nouri Gana • John Greyson • Lamia Joreige • Hassan Khan • Marie El Khazen • Sunaina Maira • Nabil Maleh • Susette Min • Stefania Pandolfo • Larissa Sansour • Zineb Sedira • Jeffrey Skoller

Avec la participation de l’invité d’honneur: Moumen Smihi

Ali Cherri (artiste, Liban/France) et Tarek El-Ariss (Professeur, Dartmouth College) en discussion. Derrière eux, une image de la vidéo de Ali Cherri « Pipe Dreams » (2013).

Des projections de colloques, des panels et des présentations ont été organisés autour des thèmes suivants : Mouvement et extraterritorialité; Itinéraires d’intertextualité; Itinéraires passés, présents et futurs; Itinéraires narratifs et non narratifs; Archives, images, mémoire.

De gauche à droite: Moumen Smihi, les professeurs Stefania Pandolfo (UC Berkeley) and Nouri Gana (UCLA).

L’événement comprenait également une exposition d’art visuel à la Sesnon Gallery de l’UCSC, organisée par Peter Limbrick et Shelby Graham. Cette exposition comprenait des installations vidéo de Hassan Khan («Tabla Dub # 9», 2002), Zenib Sedira («Saphir», 2006) et des photographies de Maria El Khazen de la collection de la Fondation Arabe de l’Image, Beyrouth.

L’Islam Mondial : Un Week-end de films et de vidéos

En 2015, en tant que co-directeur du « Centre des Mondes Émergeants » (Center for Emerging Worlds) pendant un an, j’ai programmé toutes les sessions, sauf une, de cet événement spécial pour la clôture d’une année de programmation sous le thème de l’islam mondial. L’artiste vidéo koweïtienne Monira al-Qadiri a rendu visite à l’Université de Californie à Santa Cruz pour l’événement et, en plus d’un master-class pour les étudiants diplômés, a pris part à des conversations sur scène avec nous. Ma collègue Jennifer Maytorena Taylor a parlé de son film primé « New Muslim Cool ». Bien que Mounir Fatmi n’ait pas pu y assister, nous avons pu visionner des versions HD de son œuvre vidéo et j’ai eu une conversation à ce sujet via Skype avec le professeur Tarek Elhaik de l’Université de Californie à Davis. L’œuvre de Rabah Ameur-Zaïmeche a fait l’objet d’une discussion autour de la France et l’islam dirigée par le professeur Mayanthi Fernando (co-directrice du centre). Le professeur Fernando s’est également entretenue avec le réalisateur Christian Suhr via Skype.

Global Islam event flyer

Programme Complet et Notes

L’artiste Monira al-Qadiri discute sa vidéo Abu Athiyya (Father of Pain, 2013) avec les étudiants diplômés du département de Cinéma et Médias Digitaux (Film and Digital Media).

Projections rétrospectives du film « Les Chercheurs » (The Seekers), Nouvelle-Zélande, 2008.

En 2008, j’ai travaillé en étroite collaboration avec le Ngā Taonga Sound and Vision (connu à l’époque sous le nom de Ngā Kaitiaki o Ngā Taonga Whitiāhua / The New Zealand Film Archive) pour organiser des projections du film de 1954 « Les Chercheurs » ou The Seekers (titre américain: Land of Fury ), réalisé par Ken Annakin pour J. Arthur Rank au Royaume-Uni. Le film se déroule à Aotearoa / Nouvelle-Zélande dans les années 1820, au début de la période coloniale, et la majeure partie a été tournée sur un plateau aux Pinewood Studios, en Angleterre, avec de nombreux acteurs maoris, dont la star de l’opéra Inia Te Wiata. Une unité de production s’est rendue en Nouvelle-Zélande de décembre 1953 à mars 1954 pour tourner en extérieur plusieurs scènes du film, principalement dans les régions de Whakatāne et de Rotorua, et de nombreux habitants y ont pris part. Lors de la recherche de mon premier livre, « Autour du cinéma colonial » (Making Settler Cinemas), j’ai rencontré de nombreuses personnes impliquées dans le tournage de cet endroit, dont la plupart n’avaient jamais vu le film fini. Notre projet a ramené le film pour des projections sur le marae à Wairaka, le lieu ancestral des Ngāti Hokopū hapū, le marae à Tapuaeharuru, le lieu ancestral des Ngāti Pikiao, et dans les théâtres commerciaux de Whakatāne et Rotorua. Les projections ont été inspirées du projet Te Hokinga Mai qui rétablit les liens entre les films conservés dans les archives Ngā Taonga Sound and Visions et les groupes iwi ou hapū qui y sont représentés. Les projections sont décrites en détail dans le chapitre cinq de mon livre « Autour du cinéma colonial » (Making Settler Cinemas). Des informations sur les relations de Ngā Taonga Sound et Vision avec iwi et hapū sont décrites sur leur site Web.