Recherche

Ma recherche s’intéresse à la manière dont nous pensons au cinéma et à ses multiples histoires à travers une panoplie de sites internationaux, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et dans les anciennes colonies britanniques.

Mon livre le plus récent, « Le Modernisme arabe et le cinéma mondial: Les Films de Moumen Smihi » (Arab Modernism as World Cinema : The Films of Moumen Smihi, 2020), rétablit l’importance du cinéaste marocain Moumen Smihi dans l’histoire du cinéma dans la région. Le livre analyse également son œuvre pour réfléchir en profondeur au modernisme dans le monde arabe et aux multiples méthodes qu’on utilise pour théoriser et étudier l’histoire du cinéma arabe dans un cadre mondial. Ce projet a été soutenu par la bourse de la Dotation nationale pour les sciences humaines et le prix du président de l’Université de Californie attribué à un professeur-chercheur en sciences humaines. Plus d’informations et d’interviews à propos du livre peuvent être trouvées sur sa page Web ici.

Mon premier livre, « Autour du cinéma colonial : Films et rencontres aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande » (Making Settler Cinemas : Film and Colonial Encounters in the United States, Australia, and New Zealand, 2010), explore également les histoires complexes et multiples du cinéma à travers les histoires coloniales et postcoloniales. En particulier, il suit les histoires coloniales entrelacées des cinémas hollywoodiens, britanniques, australiens et néo-zélandais au cours des années 1920-1950. Je m’intéresse particulièrement à la manière dont le colonialisme des colons a structuré le cinéma non seulement en termes de représentation (des films comme les westerns hollywoodiens, qui se concentraient sur les rencontres entre colons et indigènes remodelés en mythes de la nation exceptionnelle) mais aussi en termes de production: il y’avait une concurrence entre la Grande-Bretagne et Hollywood autour des écrans néo-zélandais pendant cette période, et les anciennes colonies de colons se sont donc retrouvées sous l’emprise de deux empires. J’étudie les moyens par lesquels la Grande-Bretagne a tenté de créer un marché cinématographique impérial à cette époque à travers des productions en Australie et en Nouvelle-Zélande. Mais dans la dernière partie du livre, je pense aux façons dont les archivistes et les communautés autochtones sont revenus aux films historiques pour repenser leur place dans le présent, remettant ainsi en question certaines des méthodes que nous utilisons pour étudier l’histoire du cinéma dans des environnements postcoloniaux.

En parallèle, et en partant de ces projets, j’ai publié des essais sur le modernisme et les films documentaires marocains, l’œuvre du cinéaste palestinien Kamal Alajafari, des documentaires algériens récents et un documentaire expérimental queer. Les liens de ces essais peuvent être trouvés dans la section « Essais » de ce site Web.

Ma pratique de recherche au cours de la dernière décennie a également dépendu de la conservation de films: aider à préserver des films qui n’étaient plus en circulation et programmer des œuvres pour de nouveaux publics et de nouvelles projections.