Regarder les films de Moumen Smihi

Je suis actuellement en phase de consultation avec le cinéaste pour permettre un meilleur accès mondial à son œuvre. Je vous prie de consulter cette page à nouveau dans le futur proche ou de me contacter pour plus d’informations.

Tous les films répertoriés ci-dessous comme « disponible à la location » peuvent être programmés pour une utilisation dans des cours ou d’autres formes projections. Pour plus d’informations, veuillez contacter limbrick [at] ucsc [dot] edu ou utiliser la page   « Contactez-moi » de ce site Web.

Si-Moh-Pas-De-Chance (1971) 17min.

Tourné à Paris quand Smihi a terminé ses études de cinéma, « Si-Moh-Pas-De-Chance » est une enquête sur la vie des travailleurs immigrés en France. Relié au Maghreb par des cartes postales et à ses compagnons immigrés par des expériences partagées d’aliénation, le personnage de Simoh, sujet de la caméra intime de Smihi, se confronte à la banlieue industrialisée de Paris.

  • Disponible à la location en DVD et BluRay. En français et arabe marocain, avec sous-titres anglais.

Couleurs aux corps (1972) 20min.

D’une manière impressionniste sans commentaires ni interviews, Smihi suit l’œuvre du peintre et éducateur Arno Stern, qui a créé l’atelier « Le Closlieu » à Paris et a passé toute sa vie à organiser les ateliers « Jeu de Peindre » pour enfants et adultes. La copie 16 mm restante est en mauvais état et n’est pas actuellement disponible.

El Chergui ou le Silence violent (1975) 80min.

« Pour El Chergui, ma motivation initiale était d’essayer de discerner à travers le cinéma certains aspects de la société marocaine à un moment de son histoire » (Smihi). Au milieu des années 50, Tanger était encore une zone internationale. Le film de Smihi présente la ville à la veille de son indépendance, alors qu’Aïcha recourt à des pratiques magiques pour tenter d’empêcher son mari de prendre une seconde épouse. Autour d’elle, une société de femmes crée sa propre forme de résistance active alors même que le mouvement indépendantiste plus large se développe autour d’elles. À travers une structure de montage et d’opposition, les images saisissantes de Smihi présentent une société déchirée par les contradictions du colonialisme, de la religion, du patriarcat et de la résistance.

  • Copie 35 mm disponible à la location en arabe marocain avec sous-titres français. Des sous-titres en anglais peuvent être fournis pour une projection en direct sur le film. Imago Films, Paris.

44 ou les Récits de la nuit (1981) 110min.

À travers des images grand écran d’une beauté exceptionnelle tournées par Pierre Lhomme, « 44 ou les Récits de la nuit » présente une fresque des 44 ans de colonisation du Maroc en tant que protectorat français. Par un déferlement qui rappelle les films historiques de Miklos Jansco et une mise en scène qui doit beaucoup au « Léopard » de Visconti, « 44 ou les Récits de la nuit » tente de saisir la somptuosité et la misère d’une famille religieuse de Fès et d’une autre démunie de Chefchaouen, au sein d’une société luttant pour son indépendance. Smihi puise autant dans les traditions des contes des mille et une nuits que dans les récits picaresques de James Joyce pour présenter de multiples points de vue sur une histoire nationale complexe et mobile.

  • Copie 35 mm en arabe marocain et français avec sous-titres anglais disponible à la location, Imago Films, Paris.

Caftan d’amour, constellé de passion (1989) 90min.

Basé sur une histoire de Mohammed M’rabet, telle que traduite par Paul Bowles (Le grand miroir), le film de Smihi est un conte buñuelien complexe de fantaisie, de mort et d’intrigue tourné dans des couleurs riches.

  • Copie 35 mm en arabe marocain sous-titré en français disponible au CCM, Maroc.

Cinéma égyptien : défense et illustration (1989) 52min.

Un documentaire sur l’histoire et l’importance du cinéma égyptien présentant des interviews de cinéastes importants tels que Tawfik Saleh, Mohammed Khan, Salah Abu Seif et d’autres.

La Dame du Caire (1991) 90min.

En 1990, Moumen Smihi a brièvement déménagé au Caire afin de travailler au sein de l’une des plus grandes industries cinématographiques commerciales au monde. Le film qui a résulté de son séjour au Caire est une critique complexe imagée du système égyptien de starlettes dans les films musicaux. « La Dame du Caire » suit le destin d’Amina, une paysanne qui déménage au Caire pour chercher son frère (impliqué dans le monde illicite du terrorisme) et y reste devenant une chanteuse célèbre. Le film montre les états divergents de possibilité ou de désespoir auxquels sont confrontés les hommes et les femmes au sein d’une société égyptienne en mutation. Le film de Smihi se déroule sur une période de trente ans où les événements des années nassériennes et du conflit entre Palestiniens et Israéliens deviennent partie intégrante du récit. En mélangeant des séquences d’actualités avec sa propre cinématographie luxuriante, Smihi crée un portrait complexe de la société égyptienne contemporaine dans les années d’après-guerre.

  • DVD et BluRay disponibles à la location, en arabe avec sous-titres anglais.

Avec Matisse à Tanger (1993) 52min.

  • BluRay disponible à la location, sous réserve de conditions particulières. Veuillez contacter Peter Limbrick pour plus d’informations. En français avec sous-titres anglais.

La médina de Paris : Prière surérogatoire d’un dignitaire musulman — mon père — après atterrissage à Paris-Orly (1996) 1 minute.

En 1995, Smihi est chargé par le GREC (Groupe de recherches et essais cinématographiques) de s’associer à d’autres cinéastes pour réaliser des courts métrages d’une minute dans le style des films d’actualité des frères Lumière, pour commémorer le centenaire du cinéma.

La médina de Paris : Une place lors du souk de Ramadan (1996) 1min.

En 1995, Smihi est chargé par le GREC (Groupe de recherches et essais cinématographiques) de s’associer à d’autres cinéastes pour réaliser des courts métrages d’une minute dans le style des films d’actualité des frères Lumière, pour commémorer le centenaire du cinéma.

Chroniques marocaines (1999) 70min.

Dans ce film, qui se déroule dans l’ancienne ville de Fès, une mère, abandonnée par son mari qui a émigré en Europe, raconte trois histoires à son fils de dix ans qui vient d’être circoncis. Dans le premier récit, où Smihi recrée la scène du marché de Marrakech de « L’homme qui en savait trop » (1956) de Hitchcock, un dresseur de singes fait danser des enfants pour des touristes. Dans le second, deux amoureux se rencontrent sur les remparts des lieux de tournage d’Othello (1952) d’Orson Welles à Essaouira, et parlent de leur amour interdit. Et dans le troisième, situé dans la ville natale de Smihi, Tanger, un vieux marin rêve de vaincre un monstre marin : le ferry de Gibraltar qui relie l’Europe à l’Afrique. Dans ses histoires déconstruites du Maroc, Smihi présente des générations de masculinités volées par les diverses exigences de nécessité économique, de religion, de tradition et de colonisation.

  • Copie 35 mm en arabe marocain et français avec sous-titres anglais disponible à la location. Imago Films, Paris.

Le gosse de Tanger – Une enfance rebelle (2005) 83min.

Ce film, le premier de ce qui est devenu pour Smihi une trilogie semi-autobiographique, suit les expériences quotidiennes d’un jeune garçon timide, pré-adolescent, Mohamed Larbi Salmi, qui grandit en essayant de donner sens à l’éducation religieuse modérée de son père, l’éducation laïque qu’il reçoit à l’école française, et ses désirs naissants pour les plaisirs interdits du cinéma et ceux qu’il rencontre à travers lui. En même temps, le film propose une tapisserie de Tanger des années 50 : une zone internationale marquée par l’influence des histoires arabe, amazighe, européenne et américaine. « Entre nostalgie proustienne et « fiction autobiographique » exprimée par Charles Dickens, [le film] se veut à la fois l’élégie et l’anthropologie (par l’image et le son) d’une enfance musulmane au Maroc » (Smihi).

  • Copie 35 mm disponible à la location. En arabe et en français, sous-titré en anglais. Imago Films, Paris.

Les Cris de jeunes filles des hirondelles (2008) 80min.

Dans ce deuxième volet de la trilogie d’histoires consacrées au jeune Tanjawi (Tangétan) Larbi Salmi, « Les Cris de jeunes filles des hirondelles » est à nouveau une succession d’histoires courtes trouvées à travers la médina et la ville nouvelle de Tanger. Larbi découvre la culture pop française et Américaine, sa propre sexualité polymorphe naissante, et les différentes visions du monde offertes par ses éducations religieuses et laïques. À partir de ces petits récits, le film s’ouvre sur des questions beaucoup plus grandes sur la relation entre le sacré et le profane, la religion et la politique, les rôles de genre, la sexualité et la liberté de pensée au sein des sociétés arabo-islamiques.

Tanjaoui – Peines de cœur et Tourments du jeune Tanjaoui Larbi Salmi (2013) 95min.

Poursuivant les histoires de Larbi Salmi, « Peines de cœur » se déroule pendant les premières années de l’indépendance du Maroc dans les années 1960. Animé par un romantisme révolutionnaire et influencé également par la culture occidentale dans ses dernières années au lycée, Salmi déclare son athéisme à son père religieux, mais cache à tout le monde son amour pour sa professeure d’anglais, une belle jeune femme de Paris. Larbi s’implique dans le mouvement politique étudiant marocain, et seul un miracle le sauve de la répression que ses amis subissent. Composé de longues prises stupéfiantes, le film est la déclaration la plus audacieuse à ce jour de Smihi autour de la religion et les histoires politiques au Maroc.

  • Copie 35 mm en arabe et français, sous-titres anglais. Imago Films, Paris.

Avec Taha Hussein (2015) 87min.

Un témoignage intime et personnel sur la vie intellectuelle de l’une des personnalités culturelles les plus chères de Smihi, l’écrivain et universitaire égyptien Taha Hussein. Smihi parle longuement de la vie et de l’œuvre de Hussein et filme un entretien avec sa petite-fille, Amina Taha Hussein.